Le faible taux de natalité des Français fait couler beaucoup d’encre tant il est difficile d’identifier avec précision les causes. Cependant, si la plupart des experts vont à la recherche des causes de la baisse des naissances dans nos habitudes alimentaires, vestimentaires et autres, un côté est généralement négligé. En effet, l’activité sexuelle et en l’occurrence la fréquence des rapports a un impact sérieux sur la démographie.
Ainsi, le recul de la natalité est-il dû à un désintérêt pour le sexe ?
L’activité sexuelle des Français est moins importante depuis plus d’une dizaine d’années.
Une Étude Ifop pour LELO présente une baisse de la proportion des Français ayant fait l’amour durant les 12 derniers mois (76 %). Soit une baisse de 15 points depuis 2006. Cette étude a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 29 décembre 2023 au 2 janvier 2024 auprès d’un échantillon de 1 911 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus ».
Plus loin, cette inactivité se ressent beaucoup plus chez les jeunes. En effet, plus de 1/4 (28 %) des 18 à 24 ans sexuellement actifs reconnaissent n’avoir eu aucun rapport sexuel en 12 mois. Ce chiffre est cinq fois plus élevé qu'en 2006 où seulement (5 %) de cette tranche d’âge n’a eu aucun rapport sexuel en un an.
Cette baisse annuelle de l’activité sexuelle par une baisse de la fréquence hebdomadaire des rapports sexuels. En d’autres termes, seulement 43 % des Français reconnaissent avoir au moins un rapport sexuel par semaine. Ce pourcentage était de 58 en 2009 !
Les principaux facteurs de cette baisse de l’activité sexuelle
À une époque où le consentement n’a jamais autant été une notion primordiale, on remarque que grâce à celui-ci, les Françaises sont de moins en moins contraintes à faire l’amour. Tout l’inverse il y a 40 ans ! En témoigne un sondage qui rapporte que 52 % des femmes de 18 à 49 ans affirment avoir déjà fait l’amour avec leur partenaire sans en avoir envie. Cette proportion était de 76 % en 1981.
Cette dissociation progressive entre la conjugalité et la sexualité est ainsi le premier facteur de la montée de l’inactivité de l’activité sexuelle des Français.
L’autre facteur concerne essentiellement le désintérêt de plus en plus prononcé pour le sexe. 62 % des femmes aujourd’hui s’intéressent moins à leur sexualité contre 82 % en 1996. La plupart des hommes et femmes s’orientant un peu plus vers les sextoys et les poupées sexuelles.
Le numérique serait-il également un frein à l’épanouissement sexuel ?
50 % des hommes et 42 % des femmes parmi un échantillon de jeunes de moins de 35 ans vivant ensemble admettent avoir déjà sacrifié un rapport sexuel au profit d’un film ou d’une série (à la télé, sur Netflix…).
D’autres loisirs tels que les jeux vidéo et les réseaux sociaux viennent également accentuer cette concurrence.